L’Afrique est un continent aux multiples facettes où la mobilité est en plein développement. On estime que le continent abritera plus de 2 milliards de personne en 2050, qui auront besoin de se déplacer à travers leurs villages, villes, pays… Aujourd’hui selon les pays, le moyen de transport roi est la voiture ou les 2 roues motorisés mais les mobilités douces sont encore peu présentes sur le territoire.
Une mobilité qui s’adapte à la croissance
Selon les grandes métropoles, voire capitales, du continent, le mode de transport principal est différent. Dans les villes comme Abidjan ou Le Cap, la voiture est reine. De la voiture d’occasion en tout genre à la voiture neuve de type 4X4, on ne compte plus les kilomètres de bouchon dans ces agglomérations. A Abidjan de nombreuses voitures d’occasion venues d’Europe, que les habitants surnomment les « France au-revoir », côtoient au quotidien des voitures neuves toujours plus grosses que les années précédentes.
Dans ces villes, ou les embouteillages font rages, les choses ne semblent pas s’améliorer. En effet, avec une population de plus en plus nombreuses en ville, il est primordial de se déplacer. Les habitants habitués à rouler en voiture ne semblent pas imaginer d’autres moyens de transports. Il est pourtant, tant pour la santé que pour l’environnement, trouver de nouvelles solutions. La croissance de la population semble la raison idéale pour modifier le mode des déplacements des individus.
Si les individus continuent d’emprunter leurs voitures ou motos, pour des déplacements urbains, la circulation en ville deviendra infernale. Cette problématique n’est pas propre aux grandes villes d’Afrique, mais ce retrouve dans le monde entier. Les kilomètres de bouchons s’accumulent au quatre coins de la planète ayant un impact sur la qualité de l’air, la santé de la population mais aussi le bien être des habitants qu’ils se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitacle.
Un image d’apparence pour le vélo
Alors que dans certains pays, le vélo se démocratise pour des personnes aux revenus assez élevés, en Afrique il est souvent signe de pauvreté. Les ouvriers, les paysans, manquant de revenus pour s’acheter une voiture et se déplacent donc beaucoup en vélo. Une catégorisation de la population se fait donc par le moyen de déplacement, avec la fierté de montrer qu’il est possible pour un ménage de se déplacer en voiture. Il n’est plus question de kilomètres ou de difficulté de déplacement, mais de l’image personnelles que les habitants veulent transmettre.
Une voix s’élève pour le vélo
Un ivoirien d’une quarantaine d’année a fait de son combat, celui de prôner les déplacements à vélo. En effet, Andy Costa, toujours équipé de son casque vert, slalome entre les voitures arrêtés dans les bouchons d’Abidjan. L’homme qui a grandi dans un environnement protégé ou la nature avait une place importante et les mobilités douces telles que la marche avaient une place importante, n’imagine pas ses déplacements autrement qu’en vélo. Maintenant connu sur le continent, il explique son avis sur le déplacement en ville dans des conférences, des rencontres avec la population. Il explique ainsi aux individus les impacts que peu avoir le déplacement en vélo sur leur santé, et aborde parfois le volet écologique qui lui tient également à cœur.
Cet écologiste, reste confiant pour les années à venir. Avec une population grandissante, des politiques publiques de plus en plus orientées vers les mobilités douces, et l’aménagement des espaces publics, le vélo pourrait rapidement trouver sa place. Grâce à ses nombreuses actions, telles que la création d’une ONG « My Dream for Africa » et une émission où il fait pédaler des personnalités, il parvient à faire du vélo et des aménagement cyclable des sujets de discussion importants.