Les personnes à mobilité réduite ou PMR ont besoin d’installation spécifique pour se déplacer ou accéder à des bâtiments, qui sont depuis 2008 devenus des normes pour répondre à des besoins forts d’inclusion. Ces normes portent principalement sur le transport, l’accessibilité à des bâtiments ou à des équipements pour toute personne qui présente une difficulté temporaire ou permanente pour se déplacer.
La norme PMR
On estime aujourd’hui qu’environ 5% de la population présente des difficultés à se déplacer, qu’il s’agisse d’un handicap, d’une difficulté permanente ou temporaire. Bien que ce pourcentage puisse sembler faible, il représente des millions de personnes en France.
Afin d’offrir une meilleure accessibilité à la population, le gouvernement a mis en place une obligation d’accessibilité pour l’ensemble de la chaîne des déplacements. Cette obligation concerne notamment les établissements recevant du public neufs et existants, les locaux professionnels, les transports publics (bus, métro, tramway, train, avion, bateau), la voirie et l’espace public (jardins, parkings, trottoirs, mobilier urbain…), les moyens de communication publique en ligne (internet, téléphone, TV…), l’exercice de la citoyenneté (accès au processus électoral) et les services publics (appels d’urgences, accès au droit…).
Pour aider les personnes qui présentent des problèmes lors de leurs déplacements, une norme a été mise en place pour régir l’accessibilité et ses obligations. L’un des premiers textes légaux date de 2015, et porte sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Il rend obligatoires des aménagements pour les établissements recevant du public ou ERP. Grâce à cette mise à niveau, les personnes à mobilité réduite doivent être en mesure de fréquenter le lieu de façon autonome, permettant ainsi l’inclusion de tous. La norme PMR cherche à rendre accessibles à tous les transports, mais aussi les bâtiments, les équipements pour que chaque personne puisse réaliser les tâches du quotidien en toute autonomie. Il s’agit par exemple de rendre les écoles accessibles aux personnes en fauteuil roulant, de mettre en service des ascenseurs dans les gares pour que toutes les personnes à mobilité réduite puissent emprunter les trains.
Les cartes prioritaires PMR
En France, la carte mobilité inclusion a été mise en place en janvier 2017 pour permettre une meilleure prise en charge des personnes à mobilité réduite et handicapée. Il existe trois cartes d’inclusion pour la mobilité, portant chacune une mention différente : la carte invalidité, la carte priorité et la carte stationnement.
La mention invalidité ouvre le droit à une prise en charge pour la personne titulaire et son accompagnant à différents avantages. Pour obtenir cette carte, un dossier doit être monté et la preuve d’une incapacité d’un minimum de 80% doit être justifiée. Cette incapacité ne doit pas être temporaire ou non susceptible de s’améliorer. Cette dernière notion permet aux organismes qui la délivrent de ne pas y appliquer de durée de validité. Cette carte permet aux personnes invalides d’être prioritaires pour une place assise dans les transports en commun ou ERP, d’être prioritaires dans les files d’attente. Mais aussi d’obtenir des réductions tarifaires pour les transports.
La carte à mention priorité est délivrée pour les personnes présentant une invalidité inférieure à 80%. Elle peut être délivrée pour une période allant de 1 à 20 ans.
Pour le stationnement, une carte à la mention « stationnement » a été mise en place pour les personnes dont la capacité de déplacement est diminuée ou si la présence d’un accompagnant est nécessaire pour le déplacement. Elle est peut-être délivrée à vie, et peut s’utiliser dans toute l’Union européenne. Elle donne accès des places de stationnement réservées aux personnes handicapées, et une gratuité dans certains parcs de stationnement.